Il était temps !

C’est officiel, Steven Spielberg, après avoir dans un premier temps accepté cet "insigne honneur", renonce enfin à tenir le rôle de conseiller artistique dont voulaient l’affubler les autorités chinoises pour les prochains Jeux olympiques.

Il avait d’ailleurs été vivement critiqué par l'actrice Mia Farrow sur ce point et il semble que le monde des people voyait lui aussi plutôt d’un assez mauvais œil cette participation.

La raison officielle de ce renoncement ?

Eh bien, la Chine, qui porte pratiquement à bout de bras le Soudan économiquement, militairement et politiquement, serait ainsi sanctionnée pour sa non-intervention auprès des autorités Soudanaises pour que cessent les massacres au Darfour.

L’argument, pour parfaitement justifié qu’il soit, est néanmoins incomplet, car les vrais responsables de la pérennité de ces massacres ne sont pas exclusivement les Chinois ou les Soudanais, mais bien tous les membres de l’ONU, à commencer par la France, par leur immobilisme !

Mais il faut dire qu’il n’y a plus grand-chose à prendre au Soudan puisque les Chinois ont déjà fait main basse sur tout ou presque !

En outre, les populations à sauver sont si malades et si affamées qu’elles ne pourraient même pas être exploitées comme il se doit par une bonne grosse multinationale !

Alors pourquoi risquer de prendre des coups là-bas en voulant s’interposer ?

Peut-être que si la Chine, qu’il ne faut surtout pas mécontenter, nous vous le rappelons, n’avait pas autant d’intérêts dans la région, peut-être disions-nous que l’ONU ferait quelque chose.

Une chose est sure l’ONU n’a jamais autant mérité son surnom de "Machin" dont l’avait baptisé de Gaulle.

Alors certes, mieux vaut tard que jamais, mais il est tout de même dommage que cette décision de Steven Spielberg ne soit due qu’à la fébrilité de la Chine à contrecarrer les exactions au Darfour, car la violation quotidienne des Droits de l’Homme par les dictateurs Chinois justifierait encore aujourd’hui à elle seule l’annulation pure et simple des jeux dans ce pays.

Parce qu’il ne faut pas se leurrer, les Jeux olympiques ne sont pour les dirigeants chinois qu’un bon coup de pub destiné à obtenir une reconnaissance internationale par les serviles démocraties occidentales qui de leur coté, par "le fromage alléchées", sont prêtes à se commettre dans toutes les forfaitures du moment que cela rapporte de fructueux contrats à leurs grosses entreprises !